mardi 12 juillet 2011

Baseball : de l'argent bien investi achète un championnat



L'argent achète des championnats au baseball majeur. Voilà, en quelques mots, la conclusion d'une recherche de Harris Private Bank, publiée cette semaine à l'occasion du match des étoiles, qui se tient en Arizona.

Le baseball majeur est le seul sport professionnel en Amérique du Nord où il n'y a pas de plafond salarial. Résultat : les équipes peuvent dépenser autant qu'elles le veulent simplement en payant pour du talent. Sans surprise, les Phillies de Philadelphie ont la masse salariale la plus élevée de la Ligue nationale de baseball et le meilleur pourcentage de victoires à la pause des Étoiles. Même chose dans la Ligue américaine pour les Red Sox de Boston et les Yankees de New York.

Les auteurs de l'études effectuent une corrélation entre la masse salariale (axe des X) et le pourcentage de victoire (axe des Y), suggérant que plus une équipe dépense, plus elle s'attend à remporter des victoires, à moins que la gestion de l'équipe ou la malchance se dresse sur son chemin.

Les auteurs tracent ce qu'ils qualifient de « security market line ». Une équipe au-dessus de cette ligne doit sa réussite à de bonnes acquisitions (agents libres ou repêchage). Dans le cas contraire, on peut remettre en question le management de l'équipe, par exemple de lucratifs contrats accordés à des joueurs en déclin, des choix de repêchage qui font patate, etc. Les meilleures équipes ont tendance à exceller sur une longue période tandis que celles qui déçoivent s'enlisent dans les bas fonds de la ligue.

C'est le cas des Cubs de Chicago. Dernière série mondiale : 1908. Cette équipe trouve toujours des nouvelles manières de perdre. Et pourtant, le Wrigley Field est toujours rempli à capacité. L'an dernier, la direction de l'équipe a dépensé 140 millions de dollars US. Cette formation a livré une performance de 80 M$ US. Les résultats sont encore pires cette saison. La famille Ricketts a diminué la masse salariale à 125 M $ US, mais le pourcentage de victoire de ,402 est 30 points en dessous de ce qu'il devrait être.

Au chapitre des surprises, on retrouve les Pirates de Pittsburgh. Barry Bonds était le voltigeur de gauche de l'équipe lors de sa dernière saison gagnante, en 1992. Avec une fiche de 47-43, les Pirates dépassent de beaucoup les attentes de Private Bank Harris. Pourtant, l'équipe de Clint Hurdle ne compte pas de frappeur de puissance à la David Ortiz ou un as à la CC Sabbathia.

Passons du côté de la Ligue américaine de baseball. Parlons des déceptions, notamment des Orioles de Baltimore. Cette équipe a accordé plusieurs contrats à des joueurs vieillissants pendant la saison morte, notamment un Vladimir Guerrero sur le déclin. La masse salariale de 88 M$ US devrait donner une fiche de ,500 à Baltimore. Les Orioles ont une fiche de 36-52.

À l'opposé, les Rays de Tampa Bay sont une surprise de la saison 2011. Malgré une masse salariale de 44 M$ US, les Rays (49-41) sont en position pour faire les séries à titre de « meilleur deuxième ».

L'argent n'achète pas tout. Par exemple, les Giants de San Francisco, les champions en titre de la Série mondiale, ont une masse salariale de 97 M$ US, ce qui les place au 10e rang des majeures.

Play Ball !

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