dimanche 21 octobre 2007

De toutes les couleurs...

Faites-vous partie des gens écoeurés d'entendre parler de la commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d'accomodement liées aux pratiques culturelles? Moi, si. Et ce degré a atteint un sommet sur l'échelle de Richter cette semaine en voyant ces topos sur l'hurlubelu qui ont démarré tout ça. J'ai nommé le conseiller municipal d'Hérouxville, André Drouin. C'est à croire que ces gens n'ont jamais mis les pieds à Montréal. Que je sache, ça ne se passe pas si mal avec les gens qui viennent d'un peu partout.

J'ai simplement l'impression que ce débat est en train de nous faire passer pour une bande de cons, très réfractaires aux "autres". Et que cette peur pourrait bien se transformer en intolérance.

Or, pas besoin d'un cours d'économie 101 pour comprendre la nécessité de l'immigration pour maintenir et améliorer notre bilan. Ces gens arrivent ici et, généralement, s'intègrent bien à notre système. Ce n'est pas le temps de jouer la carte de la peur des autres. Surtout avec le choc démographique qui s'annonce pour l'année 2013. Les départs à la retraite seront plus nombreux que les jeunes qui pourront combler ces postes. Qui pourrait faire la différence et contribuer à maintenir les services gouvernementaux qu'on s'est donné? Yes, les immigrants. Mais encore faut-il mieux les accueillir, les intégrer et reconnaître leur scolarisation. Il y a du travail qui se fait là-dessus, mais il y a un peu de place pour du progrès.

D'autre part, je n'ai aucun problème avec les pratiques d'accomodements raisonnables. L'expression le dit d'elle-même. On dit que notre société est laïque, mais avec tous ces christians born again qui sont venus témoigner à la commission - le maire de Saguenay en tête, Jean Tremblay -, il faut avoir le courage de passer à une autre étape et d'évacuer complètement la religion de l'espace public, quelle qu'elle soit. Si on ne laisse pas passer Allah, faut réserver le même traitement au crucifix et à son Jésus.

En terminant, je compare la couverture médiatique de ce show à un topo sur les matchs du Canadien. On reste en surface, c'est du spectacle et ça ne va pas trop en profondeur. Je ne nommerai pas de réseau, mais c'est rien pour rehausser le travail journalistique.