jeudi 14 février 2008

Assez, c'est assez!

Je me retenais depuis plusieurs chroniques, mais cette dernière diarrhée de l'hystérique Nataly Elgrably, chroniqueuse dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec - toujours en lock-out - a fait débordé ma tolérance assez élastique de la liberté d'expression.

Notre apôtre du libre marché économique à tout prix s'en prend cette fois aux signataires de la déclaration "Économie autrement", publiée le week-end dernier dans Le Devoir. Je vous laisse juger par vous-même : "Ne nous y méprenons pas, malgré un emballage aseptisé, le document qui circule n’est qu’un plaidoyer en faveur du socialisme. Évidemment, vu l’échec retentissant essuyé par les économies planifiées, les auteurs n’osent pas afficher franchement leurs couleurs. Or, prétendre avoir une «autre vision de l’économie» sans la nommer explicitement, c’est de la lâcheté! Les auteurs rétorqueront certainement qu’il suffit d’améliorer notre approche pour éviter les échecs des économies planifiées. Méfions-nous d’un tel discours. C’est le même que celui que tenait Hugo Chavez lorsqu’il promettait aux Vénézuéliens le «socialisme de XXIe siècle». Il entretenait, lui aussi, une «autre vision de l’économie»."

Ça y est. Parce que notre libertaire n'est pas d'accord avec des méchants et menaçants gauchistes québécois, elle les compare à Hugo Chavez. Tout ça sous le couvert de la malhonnêteté intellectuelle présumée de ces gens.

Come on. S'il y a des gens malhonnêtes, ce sont ceux qui ne sont pas capables de tolérer la diversité d'opinion. La journée où tout le monde va penser de la même manière, oui, nous serons dans un régime totalitaire.

Et je commence à croire que sincèrement que l'IEDM cherche à nous conduire à ce "paradis" où il n'y aura plus de gouvernement pour atténuer les inégalités sociales ou pour redistribuer la richesse.

Quelque part, l'éditeur de ces chroniques, Quebecor Média, endosse l'ensemble de ces chroniques. Et il n'y a pas de quoi être surpris lorsque l'on analyse le contenu du Journal de Montréal. Primo, ils ont débauché Richard Martineau du Voir, où franchement, j'étais de moins en moins capables de lire. Comme il ne mange pas la main qui le nourrit abondamment, il a pris le pli "réactionnaire" de la maison.

Même chose pour Benoît Aubin, un journaliste que je respecte. Le directeur des pages opinion du JdeM, multiplie les chroniques réactionnaires.

Je sais que je ne me ferai pas d'amis, mais bon, le JdeM a aussi galvaudé le terme "enquête". Dans plusieurs cas, je pense notamment à celle sur la pédophilie sur le Web, le terme était approprié. Mais quand on est rendu à appeler "enquête" une tournée des cliniques médicales sans rendez-vous du 450 dans le but de démontrer la difficulté d'accéder à ces services, désolé, mais je n'appelle pas ça de l'enquête, mais bien du journalisme.

Si c'est une enquête, je me demande bien ce que le Watergate était.

Devant l'insistance du JdeM à continuer de publier les textes de 5e Année B de Mme Elgrably, j'ai décidé de ne plus acheter le journal ni de consommer des produits - et ils sont nombreux - de Quebecor Média.

Comme citoyen, je mérite mieux que cette bouillie pour les chats. Et ceux qui pensent que je ne suis pas capable de lire des opinions de droite se trompent complètement de cible!