jeudi 4 juin 2009

En dix secondes, PKP a démontré pourquoi nous ne voulons pas de Quebecor comme propriétaire du Canadien


De passage au Saguenay-Lac-Saint-Jean cette semaine, le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, a remis publiquement en question la nomination du nouvel entraîneur-chef du Canadien, Jacques Martin. Il aurait préféré que Bob Gainey attende quelques semaines afin de consulter le futur propriétaire de l'équipe.

En quinze secondes, PKP vient de démontrer pourquoi je ne souhaite pas que Quebecor devienne le prochain propriétaire du Canadien. Bizarrement, c'est le seul aspirant-propriétaire qui s'est prononcé sur la nomination de Jacques Martin. Et de manière assez inélégante, merci.

Suis-je le seul à avoir eu cette impression qu'il parlait comme s'il était déjà propriétaire de l'équipe. En fait, sa conjointe Julie Snyder préparait probablement la première saison de Habs Académie. J'écris à l'imparfait, car le tapis a glissé sous les pieds de PKP et Quebecor.

Si à un certain moment on croyait que la vente du Canadien opposait les conglomérats Bell et Quebecor, le portrait a changé au cours des derniers jours avec l'entrée en scène de la famille Molson, qui souhaite maintenant racheter les parts de George Gillett.

L'entrée des Molson a d'ailleurs incité Serge Savard à se retirer du dossier. Entre les lignes, on peut comprendre que la famille Molson est suivie de près par Bell, actionnaire de CTVglobemedia, elle-même propriétaire de RDS.

Poussons le bouchon un peu plus loin : Quebecor se paierait un joujou de 500 à 600 millions de dollars - pour une vulgaire question d'ajouter des contenus à son cirque de convergence -, alors qu'elle laisse moisir 253 travailleurs du Journal de Montréal sur le trottoir depuis janvier. Un seul mot me vient en tête : A-B-S-U-R-D-E.

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